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( IV ) Des Obstacles

 

La Micro-algue possède certes des avantages mais qu'est-ce qui l'empêche encore d'être notre nouvelle source d'énergie ?

N'a t-elle pas d'autres qualités plus intéressantes ?

Les biocarburants à partir de micro-algues sont donc une filière prometteuse mais il reste à démontrer que celle-ci est durable et économiquement viable.

(1) Des Atouts, certes

    A contrario des huiles végétales provenant d'oléagineux, elles peuvent être cultivés dans de nombreux endroits (ex : lacs pollués) et donc a priori n'entrent pas en compétition avec les surfaces agricoles. Cela permettrait donc par déduction de limiter la déforestation de l'Amazonie où des centaines d'hectares de forêt sont abattus chaque jour pour y planter des palmiers à huile ou du colza. Comme nous avons pu le voir elles sont aussi bien plus productives que leurs homologues terrestres et permettent donc de produire du biodiesel dans des quantités 6 à 30 fois supérieures. Les micro-algues permettent par ailleurs d'économiser les ressources en eau car seul de l'eau de mer est nécessaire à leur culture, et elles ont un cycle cellulaire particulièrement court. De plus, elles ne polluent pas les nappes phréatiques. Enfin, elles ont une biomasse alguale qui peut permettre de fournir des produits à haute valeur ajoutée comme nous allons le voir par la suite.

   Mais leur principal atout réside dans le fait qu'elles sont capables de consommer très rapidement de grandes quantités de CO2. Elles pourraient donc se nourrir de l'émission de dioxyde de carbone d'usines ou de centrales thermiques, ce qui contribuerait à ralentir l'effet de serre et donc le réchauffement climatique.

C'est ainsi que d'autres projets ont vu le jour comme celui d'un scientifique de Libourne qui pourrait bien révolutionner la lutte contre l'effet de serre en milieu urbain. En effet, il a mis au point un lampadaire capable de capter le CO2 selon un processus qui résulte des propriétés naturelles des micro-algues, habituées à se nourrir de dioxyde de carbone. Pour cela, il enferme des micro-algues dans un tube fluorescent, la lampe va absorber le gaz carbonique et rejeter l'oxygène dans l'air dans des proportions significatives. Par exemple un lampadaire de 1,5 mètres cubes peut absorber en un an, autant de CO2 que 200 arbres sur la même période.

    Retenons surtout qu'en 2009, la start-up américaine Sapphire Energy a mis au point l’Algaeus, une Prius hybride roulant à l’électricité et à l’algocarburant. La voiture a fait un circuit de démonstration de 6000 km, de San Francisco à New York.

    Cependant, en dépit de nombreux atouts, les micro-algues présentent certains inconvénients qui empêchent pour le moment sa commercialisation à grande échelle.

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