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(4) Mutations

(A) Un projet

    Afin d’améliorer les rendements en lipides qui pourraient permettre la production de carburant, des instituts comme IFREMER ont eut l’idée d’étudier la mutation chez certaines algues puis de la provoquer. C 'est ainsi qu'est né le projet Facteur 4 pour un coût de 5 600 000 € financé pour une grande partie par l'ANR (687 940 €). Sur ce projet, IFREMER a lié un partenariat avec l'INRIA et l'UPMC, deux des plus grands organismes scientifiques en France à l’heure actuelle.

(B) Fonctionnement

      Ce projet avait pour but de multiplier la formation de lipides par 4. Pour cela ils ont procédé à une série de tests sur la chaîne nucléotidique de micro-algues en utilisant la méthode du marquage (le marquage est l'insertion de nucléotides modifiés ou la modification d'un nucléotide déjà présent afin de pouvoir repérer dans la chaîne nucléique les changements associés), ce qui a permit aux scientifiques de déterminer la mutation qui sera la plus intéressante pour eux. Ils ont donc pu decouvrir que les ultaviolets de type C, compris entre 100 et 280 nanométres, rendent les algues plus énergétiques, ce qui leur permettent de former plus de lipides.

(C) Durabilité

    C'est ainsi qu'ils ont, à partir de mars 2012 et pour une durée de 36 mois, exploité ces mutations. Il reste cependant des facteurs qui empêchent l'utilisation de ces algues optimisées pour notre quotidien, notamment l'incertitude concernant l'éventuel échange nocif de mutations du végétal a l'homme. La mutation via ultraviolets C par exemple est la cause d'une latence d'environ 1 mois entre deux mitoses et cela pourrait s'avérer problématique si l'Homme se voyait touché par cette mutation. Mais ce projet n'est qu'un exemple, et il se peut que d'autres entreprises ou organismes exploitent ou étudient les mutations chez les organismes unicellulaires que sont les micro-algues.

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