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(3) Comparaisons entre les huiles algales, les huiles oléagineuses et vue d'ensemble pour les carburants en général :

    Les plantes oléagineuses sont des végétaux terrestres dont le corps est principalement composé de lipides et de protéines, ce qui leur vaut le nom d'oléoprotéagineux. Leurs lipides une fois extraits sont alors sous forme d'huiles dites oléagineuses puis peuvent êtres réutilisés pour constituer des huiles alimentaires, des produits bien-être et santé mais surtout des biodiesels, à la manière des huiles algales, partie déjà abordée antérieurement. Ces biodiesels oléagineux se nomment diester.

(A) Un lien entre micro-algues et oléagineux

    Les organismes oléagineux sont, comme dit ci-dessus, principalement composés de lipides. On peut par exemple prendre la graine de colza qui est à 45% composée de lipides. Et bien pour les micro-algues, c'est pareil : les lipides représentent un très gros pourcentage du micro-organisme (allant de 50 à 80% du corps de l'algue en fonction de l'espèce). On voit donc que l'on a affaire à deux organismes végétaux au corps gras très chargés en lipides. On peut donc penser que les potentialités des deux organismes sont similaires.

Voici un tableau mettant en évidence les différents rendements lipidiques de certaines micro-algues

(B) Pourquoi choisir les micro-algues ? Et pas les oléagineux ? Et pas les produits fossiles ?

    En effet, si les deux organismes ont la possibilité de former du biocarburant, alors pourquoi choisir la micro-algue et non l'organisme oléagineux ?

    La raison est simple : la constitution d'un biocarburant est depuis la création du biodiesel dominé par les oléagineux mais une solution pour le futur serait de remplacer ces oléagineux par des micro-organismes : les algues unicellulaires ou micro-algues. En effet les rendements des algues sont largement plus importants car la proportion de lipides dans leurs corps est beaucoup plus grande que chez les oléagineux. On peut par exemple constater que la moins lipidique des micro-algues possède en proportions plus de lipides que le plus lipidique des oléagineux. En effet les micro-algues produisent à l'hectare 5 à 10 fois plus d'huile lipidique que les palmiers à huile ou que le colza et elles forment en moyenne 30 fois plus d'huile que la moyenne des oléagineux. Nous allons donc observer la production d'huiles de la moins bonne des micro-algues qui est de 15 000 litre par ans. Comparons maintenant ce chiffre à celui que représente les rendements du meilleur des organismes oléagineux qu'est le palmier à huile : on observe seulement 5950 litres d'huile de palme par ans. On obtient donc la preuve que les rendements des micro-algues sont largement supérieurs à ceux des organismes oléagineux. De plus des huiles comme l'huile de palme figent à temperature ambiante, soit 18°C contre une moyenne de 30°C pour une bonne huile algale. C'est le cas du phaelodactylum tricornutum, algue produisant une huile qui se fige a 30°C. Il y a donc aussi une différence dans la qualité de l'huile produite : les micro-algues font une huile plus pratique et en plus grande quantité, on peut donc dire que cela a l'air de se présenter comme une solution pour l'avenir.

A cela s'ajoute le fait suivant : les organismes oléagineux peuvent être affecté par des pesticides, or les micro-algues restent dans un milieu naturel. Cela affecte aussi la qualité des huiles qui seront alors moins pures chez les oléagineux. Les algues unicellulaires se développant sous l'eau, on peut de plus considérer que les cultiver à la place des oléagineux permettrait un gain de place important.

        Dans l'industrie du carburant on trouve beaucoup de pétrole, mais on sait aussi que le pétrole est une source d'énergie limitée. En moyenne, une énergie fossile possède un cycle de réalimentation en CO2 qui est de 2 millions d'années. Grâce à la photosynthèse, la micro-algue serait donc une solution pour réduire la pollution par une émission moins importante de gaz à effets de serre et même un cycle ; le biocarburant consommé par nos usages émet du dioxyde de carbone dans l'air, mais la micro-algue incorpore celui-ci à sa biomasse. Un équilibre ?

Tous ces éléments en font donc une source d'énergie exploitable, plus adaptée et qui pourrait régler certains problèmes actuels. Mais alors qu'est ce qui empêche réellement les huiles alguales d'être à la base des carburants d'aujourd'hui ?

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